Sunday, 3 May 2009

Francis Magalona, R.I.P.

Can't believe Francis Magalona is dead.



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This is old news, it was March 6, but I am so ashamed to have just found out, by accident. The Master Rapper died of acute Myelogenous Leukemia.
This is one of his two latest singles:

Sino Magsasabi (radio edit) 256 kbps mp3 - FrancisM

We had spent a whole evening together, well into the night, back in 1997, on a shoot in Manila, for Cartoon Network! That was Happy Battle had come out. We got drunk on a highway truck stop where, besides a bar and a live room, there was a room full of kids playing a Streetfighter video game with Francis as the main character.
Together with his bassist and guitarist we went to a very posh jazz club, filled with glamorous patrons in evening dress. Invited by the MC to perform a little song, they came on stage and set up quickly. Then Francis let out a huge scream, and they went into full frenzy, feedback and all. Then it was over, and we ran out.
After much rioting we ended up at his house, on his basketball court. His wife Pia and he were sweet and fabulous.

I'll post the following in English when I find the time.
"El Motherfucka"
Francis Magalona, rencontré dans un supermarché, m'emmène dans une virée nocturne à travers la ville et les autoroutes bordés de parols, les lanternes de Noël multicolores.
Comme les voitures accélèrent aux feux rouges dans des concerts de klaxons, je cherche ma ceinture de sécurité, arrachée. Mon guide et ami me rassure en ouvrant la boîte à gants: “Pour notre sécurité, deux pistolets, ils sont chargés. Un pour toi, un pour moi.”
Premier arrêt: un bouge en contrebas de l’autoroute, sur une aire de repos improvisée sur le lieu d’un accident, derrière la carcasse d’un camion. Des lampions et fanions indiquent que l’on y sert de l’alcool. Francis M commande deux cocktails de la maison, des El Motherfuckas, mélanges de Long Island et d’une sorte de mezcal local. Un écran géant retransmet un tournoi de jeu vidéo qui a lieu dans la pièce du fond, une version locale de “Streetfighter” avec Francis comme héros.
Deuxième arrêt: Makati, quartier huppé, de commerces et divertissements. Francis a promis de faire une apparition dans un bar de jazz. Rejoints par deux de ses musiciens, sombres et dépenaillés, on fume puis on se gare devant un club très sophistiqué, bordé de palmiers, gardé par d’énormes videurs armés, et cependant très affables. Fouetté par l’air conditionné et la dureté du décor, en marbre et plexiglas, seul à la première table devant l’orchestre, je tente de me donner l’air confortable et vaguement intéressé, alors que des sueurs froides m'empoignent la nuque. Introduit avec clameur par un maître de cérémonies du plus grand style, Francis, son bassiste et son batteur s’installent poliment à la place du groupe de swing. La chanteuse en robe du soir se retire au bar, étincelante.
Francis s’empare du micro et pousse un long hurlement, tandis que le batteur soulève un mur de son autour du public, et le bassiste décoche un larsen monstrueux qui fige l’assistance. Glacé, tétanisé, mortifié, je n’ose regarder les réactions autour, et tente de m’enfoncer dans mon siège en fibre de verre. Soudain le silence se fait, et il faut s’engouffrer dans le 4x4 sans finir les verres.
Troisième arrêt: le célèbre Hobbit House, cabaret de nains géré par des nains. D’énormes Américains, assis à mi-fesse aux tables de dînette, attrappent les naines sur leurs genoux. Les musiciens de Francis ont disparu. Il m'emmène à l’étage, où on rejoint des intellectuels en grande satire poétique sur le gouvernement.
Quatrième et dernier arrêt: le terrain de basketball de Francis, où des jeunes du quartier se joignent à un match improvisé.

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